CDS / 16ème session : Sous le signe d’une garantie d’un climat de paix et de sécurité dans la communauté

La 16ème session de la Commission de Défense et de Sécurité (CDS) du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX), ouverte à Libreville, le 12 mars 2016 par le Ministre de la Défense Nationale, Mathias OTOUNGA OSSIBADJOUO et en présence des chefs d’Etat-major des Armées de la CEEAC a été l’occasion pour les différents intervenants, de prôner pour une coordination des actions en vue d’une véritable opérationnalité de l’architecture de paix et de sécurité de l’Afrique centrale.

Prenant la parole en guise de bienvenue aux délégués, le Général d’Armées Auguste Roger BIBAYE ITANDAS, Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Gabonaises s’est réjoui de ce qu’un travail des experts avait déjà été fait en amont. Il a par ailleurs rassuré les officiels de ce que plusieurs points inscrits à l’ordre du jour militaient pour une opérationnalité de la FOMOC, d’un retour d’expérience de l’exercice AMANY AFRICA et que, des réflexions menées sur les questions de sûreté et de sécurité maritime constituaient un ancrage de la problématique liée à la certification de l’outil de défense de la sous-région.

Pour le Secrétaire général adjoint de la CEEAC, chargé du département de l’intégration humaine, de la paix, de la sécurité et de la stabilité ; le Général GARCIA, il a, au nom du Secrétaire général de la CEEAC empêché, salué et remercié les plus hautes autorités du pays entête desquelles le Président de la République, Chef de l’Etat, Ali BONGO ONDIMBA pour avoir accepté et facilité la tenue de la présente rencontre en terre gabonaise. « Qu’il me soit permis d’exprimer toute la reconnaissance de la Communauté aux plus hautes autorités de la République Gabonaise à la tête desquelles, le Président de la République, S.E : Monsieur Ali BONGO ONDIMBA, ainsi qu’au peuple gabonais pour toutes les marques d’attention à l’endroit de l’ensemble des participants à cette 16ème session de la Commission de Défense et de Sécurité du COPAX », a-t-il déclaré.

Il a poursuivi en faisant remarquer que « cette promptitude témoigne si bien en est encore, de l’intérêt et de l’engagement de nos Etats pour toutes les questions de sécurité et de paix qui prévalent au sein de notre espace communautaire ».


Le Secrétaire général adjoint de la CEEAC a également relevé que la présente rencontre était le lieu idéal pour les Etats, de se prononcer sur les modalités de mise en œuvre du plan d’action pour canaliser le soutien de la communauté au Cameroun et au Tchad, conformément à la recommandation de la dernière CDS extraordinaire de Yaoundé. Avant de clore son propos, l’orateur a rappelé que les experts qui ont travaillé depuis le mardi 8 mars 2016 ont retenu des recommandations suivantes : la disponibilité opérationnelle de la FOMAC avec une proposition d’un nouveau catalogue de forces, des éléments du concept de la capacité de déploiement rapide de la base logistique régionale,  la position de la communauté sur le retour d’expérience de l’exercice AMANI AFRICA II ; les questions de sûreté et de sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée, particulièrement en ce qui concerne l’activation du centre Multinational de Coordination de la zone A, le démarrage effectif du centre interrégional de coordination (CIC) en juillet 2016, ainsi que le plan SECMAR3.

Ouvrant les présents travaux, le Ministre Mathias OTOUNGA OSSIBADJOUO a, au nom du Chef de l’Etat, Chef suprême des Forces de Défense et de Sécurité, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, S.E : Ali BONGO ONDIMBA, souhaité la bienvenue et un bon séjour en terre gabonaise aux différents délégués.

Il a informé les participants de ce que le président en exercice de la CEEAC se réjouissait de la régularité avec laquelle les instances de la COPAX se réunissaient pour échanger  et délibérer sur les questions de paix, de sécurité et de stabilité.

Toujours dans cet élan, le ministre a fait remarquer que les Chefs d’Etat de la sous-région avaient vu juste en mettant en place, des mécanismes de sécurité collective dans la sous-région. Pour lui, il faut saluer et reconnaître ici, le caractère visionnaire de nos Chefs d’Etat. Mathias OTOUNGA OSSIBADJOUO a formellement reconnu que, depuis la dernière réunion, des avancées importantes  ont été enregistrées dans les chantiers de l’opérationnalisation de l’architecture  de paix et de sécurité de l’Afrique centrale avec en prime, la contribution du Gabon, notamment en RCA et dans d’autres sites où est interpellée la Communauté.

Il a poursuivi en faisant remarquer que ces efforts ne devraient pas faire oublier les situations urgentes qui interpellent  la communauté. Il s’agit du terrorisme de Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad, des crises politiques et sécuritaires en RCA et au Burundi, sans oublier l’Est de la RDC.

En somme, le ministre de la Défense Nationale  a mis en relief la nécessité d’une action plus soutenue dans le domaine de la prévention et plus globalement, celle du renforcement des capacités des Etats à régler et à gérer les conflits. Pour finir, Mathias OTOUNGA OSSIBADJOUO a dit qu’il est plus qu’urgent et impératif que l’Afrique se dote des capacités requises pour faire face aux défis à la paix et à la sécurité auxquels le continent est confronté.

Les assises de Libreville s’achèvent ainsi sur une note d’espoir et de détermination en vue d’une relance des mécanismes sécuritaires dans la sous-région d’Afrique Centrale.